Le Ministre de la Culture et de la Communication, Jean Michel LAPIN, a rencontré, vendredi 21 septembre, le jeune Kentor Stanis Pierre, que le quotidien Le National avait présenté comme “cireur de bottes” alors qu’il était étudiant admis à la Faculté d’Ethnologie et finissant en Communication et Journalisme à l’Alliance Française de Delmas.
Au bureau du Ministre, l’échange a duré plus d’une quinzaine de minutes. C’est un jeune disposant d’un verbe posé et réfléchi qui s’est entretenu avec le titulaire du Ministère de la Culture et de la Communication (MCC). Le jeune Pierre s’est présenté avec son tenu habituel: soulier noir, pantalon gris, chemise bleue à rayure blanche, cravate bleu marine.
Questionné sur l’authenticité des faits relatés dans l’arcticle du journal concernant sa formation, Kentor confirme qu’il a bel et bien complété une formation en communication et journalisme à l’alliance française, sans toutefois pouvoir accéder au diplôme faute de moyens économiques.
Il assure également avoir réussi le concours d’admission de la Faculté d’Ethnologie. Mais en raison de la crise qui sévit au sein de cette entité de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH), Kentor Stanis à bien l’intention de se faire admettre à l’Institut d’Etudes et de Recherches Africaines (IERAH), autre entité de l’UEH. D’ailleurs, il va prendre part aux examens du concours d’admission prévus pour ce 22 septembre.
Le Ministre LAPIN a fait savoir que des dispositions seront prises, question d’encadrer ce jeune. Une première démarche consistera à vérifier le dossier de Kentor Stanis auprès de son établissement de formation professionnelle. Après la vérification de son dossier, un stage payé sera accordé à Kentor au sein du Ministère qui continuera à l’encadrer s’il parvenait à être admis à l’IERAH, qui offre une filière d’étude relative au Patrimoine Culturel.
D’après M. Lapin, cette initiative n’est pas un show politique. “Nous intervenons selon le vœu de l’exécutif, en l’occurrence le Président de la République et le Chef du Gouvernement. C’est une responsabilité que nous assumons. Et c’est une façon de préparer la relève avec tous ceux et celles qui, comme Kentor Stanis Pierre, peuvent, par leur motivation et leur sens de responsabilité, aider au développement de nos institutions publiques”.
Kentor , pour sa part, s’est dit heureux de pouvoir rencontrer le Ministre et de constater que « nous avons encore la capacité d’aller dans le sens de ce qui est bien ». A la question de savoir pourquoi il a choisi d’être cireur de bottes (un métier a part entière ), il a répondu simplement qu’il a voulu tuer le temps et faire en sorte que ses journées soient productives.
Les démarches sont déjà en cours pour traiter le dossier de Kenston Stanis Pierre au niveau du Ministère de la Culture et de la Communication.
