Port-au-Prince le 7 mars 2022.- Une vingtaine de techniciens du ministère de l’Education nationale et du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ont travaillé, le 4 mars, à l’Inspection générale de l’Education nationale (Musseau), à l’identification de quelques interventions qui pourraient être intégrées dans le plan annuel conjoint pour la période 2022-2023.

En fait, il s’agit bien d’un exercice auquel se prêtent, chaque année, les deux partenaires ; un exercice qui leur permet d’identifier, de concevoir les activités afin d’éviter qu’il y ait de dissonance entre les vues de cette agence onusienne et les priorités du ministère, a déclaré, à l’ouverture de cet atelier, l’inspectrice générale Nadine Henri.

Au nom du ministre Nesmy Manigat, Auguste D’Meza a salué la qualité de ce partenariat. Cet exercice de concevoir ensemble pourrait garantir que les interventions répondent aux besoins de la communauté éducative, plus particulièrement aux besoins des apprenants.

Ainsi, il a fait référence aux élèves du Grand Sud et ceux de plusieurs zones dans la région métropolitaine de Port-au-Prince en proie à la violence armée.

Face à une telle situation, il y a urgence que des actions célères, mais inscrites dans un cadre bien défini, soient entreprises durant la période mars-mai 2022, à dessein d’aider les élèves à combler les lacunes accumulées, ne serait-ce que durant cette année scolaire, a déclaré Auguste D’Meza qui n’a pas manqué de rappeler la nécessité de mettre parallèlement le focus sur les conditions enseignantes, la gestion de proximité des écoles, l’éducation non-formelle et l’éducation en Gestion des Risques et Désastres (GRD).

« Mettons-nous ensemble pour œuvrer dans l’intérêt de l’enfant haïtien », a balancé Auguste D’Meza.

Dans le cadre de ce partenariat MENFP / UNICEF, tout doit être fait en référence à la vision du ministre Nesmy Manigat et aux grands axes du Plan décennal d’Education et de Formation (PDEF), a laissé entendre Naoko Hosaka, du bureau de l’UNICEF en Haïti.

Elle s’est arrêtée sur la situation des écoles dans le Grand Sud. Si les enfants sont, en grande majorité de retour à l’école, nous devons leur offrir de bonnes conditions d’apprentissage. C’est une exigence que s’impose cette coopération, a soutenu Naoko Hosaka. Cette exigence vaut aussi pour les quartiers difficiles où l’exercice du droit à l’éducation demeure corrodé.
En ce sens, elle a salué les efforts déployés pour le retour des enfants à l’école à La saline et à Cité-Soleil ; des efforts qu’il faudra consolider, a-t-elle défendu.

Des responsables d’une dizaine de directions techniques du ministère, de l’Inspection générale et du Bureau de la Secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation ont alimenté ces échanges.

En fonction des priorités et des financements disponibles, les deux parties devront finalement s’accorder sur les activités qui seront retenues dans ce Plan travail interinstitutionnel 2022-2023.

Bureau de communication

du MENFP