Le MENFP déterminé à fournir un support aux élèves pour assurer leur réussite scolaire

« Du 17 juillet au 3 août 2023, se dérouleront les examens officiels de 9e année fondamentale, des Écoles normales d’instituteurs (ENI), des Centres d’éducation familiale (CEF) et ceux de fin d’études secondaires, suivant le calendrier remanié 2022-2023.

Pour le ministère, il n’y aura pas d’examens mesurant vraiment les apprentissages si ceux-ci ne se font pas dans les conditions idéales souhaitées, susceptibles de favoriser le progrès des élèves », a estimé le ministre Nesmy Manigat, lors d’un point de presse tenu, ce lundi 15 mai 2023, à l’Inspection générale du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).

Les enseignants ont des droits mais les élèves et les parents ont des droits aussi, a souligné le Ministre MANIGAT qui estime que le MENFP a la responsabilité de veiller au respect des droits de tout un chacun, particulièrement les jeunes qui vont subir les épreuves officielles dans moins de huit semaines.

Le titulaire du MENFP a fait cette déclaration à la presse, suite à une rencontre tenue un peu plus tôt, la première d’une série individuelle, avec des syndicats d’enseignants, dans le cadre du dialogue social entamé avec ces acteurs sociaux autour du cahier de revendications des enseignants.

Selon le ministre Nesmy Manigat, outre le remaniement de l’agenda académique, beaucoup d’autres aléas environnementaux, tels que : le climat sécuritaire du pays et autres ont fortement affecté le temps d’apprentissage, au cours de cette année particulièrement difficile .

Pour donner des réponses appropriées, le ministère, a-t-il indiqué, a pris de nombreuses décisions, parmi lesquelles la mobilisation, dans le cadre d’une expérience pilote, des professionnels en psychologie pour appuyer les efforts de la Direction de santé scolaire (DSS) du MENFP, en fournissant un encadrement psychosocial aux élèves, parents, enseignants dans les écoles placées surtout dans les zones sévèrement affectées par la violence.

D’autre part, a-t-il ajouté, compte tenu toujours des perturbations enregistrées au cours de cette année académique, le MENFP a lancé cette semaine, un Programme de récupération, d’accélération et de consolidation des apprentissages, dans le souci d’accompagner les candidats aux examens d’État de 9e année de fin d’études fondamentales et secondaires.

Pour rendre possible ce programme, dont les cours sont prévus du lundi au dimanche jusqu’à la fin du mois de juillet, afin de permettre aux apprenants de récupérer les heures de classe perdues, le MENFP a mobilisé 2 500 professionnels de l’éducation, dont 800 jeunes diplômés issus de différentes facultés de la capitale et des villes de province, a fait savoir le ministre Manigat. Mobilisant également des encadreurs, ce Programme conçu particulièrement pour les écoles publiques affectées par la violence, concerne aussi des écoles privées.

Ainsi, grâce à l’Unité de technologie de l’information et de la communication en éducation (UTICE), la Radio télé éducative (RTE) qui sont des organes du ministère, des cours seront diffusés sur d’autres supports et médiums en vue d’atteindre le maximum de candidats aux examens d’Etat. Des stations de radio et de télévisions de grande écoute développant un partenariat avec le MENFP et des radios communautaires, seront des points de diffusion des programmes d’apprentissage au profit des élèves de ces classes d’examens, a annoncé le numéro Un du MENFP.

Dialogue social avec les partenaires

Par ailleurs, le titulaire du MENFP a informé de la poursuite, via les syndicats, du dialogue social avec la communauté éducative, particulièrement les enseignants du secteur public qui représentent 20 % de la totalité des enseignants du pays, aux fins de voir ensemble et sincèrement non seulement comment terminer l’année scolaire, mais aussi afin de mettre en œuvre des stratégies liées à l’amélioration des conditions de travail de ces importants acteurs du système et de prendre en compte leurs justes revendications.

« C’est dans ce cadre-là que nous démarrons aujourd’hui même une série de rencontres individuelles avec différents syndicats d’enseignants, où l’Union des parents d’élèves, le Réseau de promotion et de plaidoyer pour le droit à l’éducation et l’UNESCO (Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) étaient présents comme organismes nationaux et international jouant le rôle d’observateurs aux discussions, échanges et débats entre le MENFP et les partenaires syndicaux », a fait savoir le professeur Nesmy Manigat. Les directeurs généraux de l’Office national du partenariat en éducation (ONAPE) et du Fonds national de l’éducation (FNE), respectivement Dr. Hervé Boursiquot et Jean Ronald Joseph ont pris part également à cette rencontre.

D’après le ministre, ces rencontres ne remplacent nullement celles avec les plateformes syndicales, mais plutôt elles s’ajoutent aux rencontres continuelles avec celles-ci, a-t-il insisté, soulignant en passant avoir rencontré dans cette même perspective, le dimanche 14 mai en cours, 19 organisations syndicales dans le département du Nord.

« Nous espérons boucler d’ici quelque temps cette partie de rencontres individuelles qui nourriront les réflexions et l’agenda liés aux négociations collectives », a conclu le premier responsable du MENFP, avant de souligner que ce travail devant satisfaire la condition enseignante engage l’État dans sa globalité en vue de donner au métier enseignant, sa lettre de noblesse.

Bureau de communication/MENFP