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Elaboration d’une Feuille de route pour la réforme curriculaire en Haïti

Port-au-Prince le 27 juin 2023.- « Définir le contenu de la feuille de route en recueillant les points de vue des participants sur les axes prioritaires de la réforme curriculaire », tel est l’objectif primordial de cet atelier de quatre jours offrant également l’occasion aux acteurs de la communauté éducative d’analyser de manière approfondie les enjeux et les défis liés à la planification et la mise en œuvre de ladite réforme.

C’est le coordonnateur Denès Metellus, au nom des plus hautes autorités du Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), qui a inauguré, ce mardi 27 juin 2023, à Pétion-Ville, ces assises dédiées à la Feuille de route de la réforme curriculaire.

Dans son intervention, il a mis en valeur la force des relations entre l’éducation de qualité et la réforme curriculaire. En ce sens, il a rappelé comment cette éducation de qualité passe, notamment, et de manière inéluctable, par la réforme curriculaire ; un chantier qui doit mobiliser toutes les forces vives nationales, à un titre ou à un autre.

Lors de son intervention, Marjorie Télusma, directrice du Curriculum et de la Qualité au MENFP, officiant également secrétaire exécutive du Comité technique de pilotage de ce chantier éducatif, est revenue sur les ancrages théoriques, politiques de la réforme curriculaire en cours et les différentes étapes à franchir avant de l’inscrire dans la réalité de l’école haïtienne, c’est-à-dire dans les salles de classe.

« Nous sommes tous conscients de l’importance d’un curriculum solide et adapté pour permettre aux apprenants d’acquérir les connaissances, les compétences et les valeurs nécessaires pour s’épanouir dans un pays et dans un monde en constante évolution », a déclaré, pour sa part, le directeur du Bureau international d’Éducation (BIE).

« Il est essentiel que la feuille de route que nous allons élaborer soit ancrée dans la réalité haïtienne, prenne en compte les aspirations de la société haïtienne, les défis auxquels elle est confrontée et les ressources dont elle dispose (…)» a poursuivi Yao Ydo estimant que ce document doit également être guidé par les principes de l’équité, de l’inclusion, de la qualité et de la pertinence.

Par ailleurs, le directeur du BIE – instance chargée d’accompagner le MENFP dans la planification de cette réforme curriculaire -, a tenu à souligner certains aspects que couvre cette réforme, à savoir « la formation des enseignants, l’évaluation des élèves, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, la question des langues d’enseignement et d’apprentissage, la promotion de l’éducation civique et des valeurs universelles », sans oublier qu’il doit aussi embrasser « les besoins spécifiques des groupes marginalisés, des filles et des femmes, des personnes en situation de handicap, des communautés rurales et des jeunes en situation d’abandon scolaire…»

Tout en reconnaissant la nécessité – voire l’urgence -, de cette réforme, Jean-Luc Tondreau, du bureau de l’Unesco en Haïti, a soutenu une plaidoirie en faveur du financement de l’éducation en Haïti.

« Dans le contexte que vit le pays, il importe de diversifier et de renforcer les structures et les mécanismes de financement de l’éducation haïtienne », a-t-il défendu tout en appelant les parties prenantes à la réforme à être, sur ce point, créatives, innovantes sans s’éloigner des réalités socio-économiques du pays.

La première de journée de cet atelier a été marquée par la communication de Patrick Charland, professeur titulaire au département de didactique de l’université du Québec à Montréal (UQAM), cotitulaire de la Chaire Unesco de développement curriculaire, et les communications des expertes Béatrice Malebranche et Galia Volel.

A la journée inaugurale de cet atelier, il fallait relever la présence du chef de cabinet du ministre Manigat, Dr. Jacques Abrahame ; du responsable de l’Unité de coordination des Directions départementales d’éducation, Jean Wilnor Pierre ; du coordonnateur général du Pôle enseignement et qualité, Joseph Job Maurice et des inspecteurs généraux de l’éducation nationale, Nadine Henry et Louis Fritz Dorminvil.

Il importe de signaler que la Feuille de route pour la réforme curriculaire énonce, entre autres, les priorités nationales en matière de transformation curriculaire ; indique les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires ; permet de définir les objectifs à court terme, à moyen terme et à long terme ; décrit les actions à mener pour que la réforme réussisse et contribue à l’amélioration de la qualité des apprentissages.

Bureau de communication/MENFP

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