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Le MDE forme des cadres sur l’analyse situationnelle basée sur le genre

Port-au-Prince, le 03 septembre 2024. Plusieurs cadres de l’INARHY (Institut National des Ressources Hydriques), de l’ONQEV(Observatoire National de la Qualité de l’Environnement et de la Vulnérabilité), de la DCC (Direction Changement Climatique), de la DAGIBV (Direction d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Bassins Versants) et de la BNEE (Bureau National des Évaluations Environnementales) du Ministère de l’Environnement (MdE), de la DINEPA (Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement), de l’UHM (l’Unité Hydrométéorologique d’Haïti) et de la DIA (Direction d’Infrastructure Agricole) du Ministère d’Agriculture (MARNDR),ont suivi du 26 au 30 août à l’Hôtel El Rancho à Pétion-Ville un atelier de formation de formateurs sur l’analyse situationnelle basée sur le genre dans le secteur de l’eau.

Cette formation visait à doter les institutions gouvernementales nationales concernées de compétences et connaissances nécessaires pour mener des analyses situationnelles afin de générer des données ventilées par sexe et adaptées au contexte du secteur de l’eau en Haïti. Les cadres  ayant participé à cette formation ont assimilé les outils nécessaires pour réaliser une évaluation précise comprenant des analyses efficaces et une interprétation complète de l’état actuel du secteur de l’eau en Haïti.

L’objectif  de cette formation est de permettre aux planificateurs, décideurs politiques, gestionnaires et analystes du secteur de l’eau de s’approprier des concepts et instruments essentiels à la prise en compte des critères sexospécifiques dans les politiques et programmes de gestion de l’eau en Haïti afin qu’ils soient plus inclusifs.

Le ministre de l’Environnement, M. Moïse Fils Jean Pierre, était représenté par M. Hugo Coles, coordonnateur du Secrétariat Technique de la Direction Générale du MdE, lors de la cérémonie de clôture de cette formation.

‘‘La formation des formateurs sur les évaluations avec des critères sexospécifiques, réalisée à l’échelle nationale pour analyser les implications des différents scénarios de changement climatique sur la disponibilité de l’eau, vous place en position de contribuer à porter l’étendard de cet effort majestueux poursuivi par le Ministère de l’Environnement (MdE) en vue de garantir que les objectifs de développement durables soient atteints, sans laisser personne de côté’’, a-t-il déclaré aux participants et participantes.

L’accès à l’eau est une priorité de l’État haïtien, a insisté M. Hugo Coles soulignant que ‘‘le cadre institutionnel associé à cette priorité s’étoffe  de jour en jour, grâce aux multiples efforts déployés pour renforcer le niveau d’organisation stratégique du secteur, en particulier la transformation de la Direction des Ressources en Eau (DRE) en Institut National des Ressources Hydriques (INARHY), qui est appelé à devenir un organisme autonome’’.

Le représentant du ministre a réitéré ‘‘l’engagement du gouvernement haïtien, aux côtés des partenaires techniques et financiers, dont le PNUD, pour  améliorer le bien-être de tous les Haïtiens, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment en matière de gestion des ressources en eau’’.

Il a ajouté que le ministre de l’Environnement, M. Moïse Fils Jean Pierre, ‘‘est reconnaissant de l’aide des agences des Nations Unies pour soutenir les principes d’inclusion et de justice sociale articulés autour de l’équité de genre, ce qui se manifeste à travers les efforts de résilience des systèmes liés à l’approvisionnement en ressources en eau depuis la source jusqu’aux infrastructures de distribution pour améliorer les conditions de vie de la population’’.

La formation sur l’analyse situationnelle basée sur le genre dans le secteur de l’eau s’inscrit dans le cadre du projet  ‘‘Renforcement de la résilience climatique du secteur de l’eau potable dans le Sud d’Haïti, département du Sud’Est (RESEPSE)’’. Le budget alloué à ce projet du ministère de l’Environnement financé par le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) est administré par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Exécuté par Helvetas Haïti, le projet RESEPSE est mis en œuvre  dans les zones vulnérables du département du Sud-Est, notamment les bassins versants et les zones de recharge des systèmes d’alimentation en eau potable (SAEP)/sources captées de Cresson à Jacmel, de Marre Calebase/Préchet et Cascade Pichon à Belle Anse, de Bodarie à Grand Gosier et de K-Royer à Thiotte.

L’objectif général de ce projet est de renforcer la résilience des communautés rurales et périurbaines vulnérables du département  face aux impacts prévus du changement climatique sur la disponibilité et l’accès à l’eau potable. Trois objectifs spécifiques sont ciblés par le projet RESEPSE, prévu sur 60 mois (novembre 2022 à octobre 2027).

Il s’agit :

  • d’avoir une meilleure compréhension et une prise de conscience de la vulnérabilité du secteur de l’eau par rapport au changement climatique ;
  • de renforcer les cadres réglementaires et politiques, ainsi que les capacités institutionnelles au niveau national, régional et local pour une meilleure gestion de l’eau potable dans un contexte de changement climatique;
  • d’identifier et de promouvoir  des pratiques de conservation, de gestion et d’approvisionnement en eau potable adaptées aux conditions du changement climatique.

Ce projet s’inscrit dans le cadre global de la décennie de l’eau (2018-2028) et de l’Objectif 6 de l’Agenda 2030 de l’Organisation des Nations Unies.

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