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Réforme constitutionnelle : le MCFDF et les organisations féminines et féministes au cœur des débats

Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) a organisé un atelier de travail autour de la révision constitutionnelle, ce dimanche 15 décembre 2024, à l’Hôtel Montana. Il s’agit d’une initiative du Groupe de Travail sur la Constitution (GTC), réalisé sous l’égide du Comité de Pilotage de la Conférence nationale

Plus d’une soixantaine d’organisations de femmes et féministes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en présentiel, et plus d’une trentaine d’organisations des dix départements géographiques du pays ont participé en ligne, à côté des coordonnatrices et Directrices départementales du MCFDF, à un atelier de travail sur la réforme constitutionnelle.

Celui-ci s’inscrit dans la perspective de recueillir l’opinion des organisations de femmes, piliers importants de la société haïtienne sur cette réforme.

Dans son allocution de circonstance, la Ministre à la Condition féminine et aux droits des femmes, Pedrica SAINT-JEAN se dit honorée de présider cette rencontre cruciale en vue d’aborder conjointement l’un des sujets les plus fondamentaux pour l’avenir de la société haïtienne.

Elle déclare être profondément convaincue que cette révision constitutionnelle va refléter les aspirations, les droits et les besoins de toutes les composantes de la nation, et en particulier des femmes, qui représentent plus de la moitié de la population.

Aussi, Madame SAINT-JEAN a-t-elle souligné que les femmes ont un rôle central à jouer dans la construction démocratique, dans la lutte pour la justice sociale et l’égalité. Par ailleurs, Ministre Saint-Jean regrette que leurs contributions n’aient pas toujours été reconnues à leur juste valeur.

Selon elle, c’est l’occasion de faire entendre leurs voix et de garantir que les droits des femmes soient protégés et promus dans le cadre de cette révision.

Le numéro 1 du MCFDF indique que la prise en compte des intérêts stratégiques des femmes dans la réforme constitutionnelle doit forcément passer par :

– L’intégration explicite de l’égalité des sexes dans la constitution. Elle appelle les organisations à veiller à ce que l’égalité entre les femmes et les hommes soit consacrée comme un principe fondamental ;

– La garantie des droits économiques, sociaux et politiques des femmes. Sur ce point, la révision doit inclure des dispositions claires pour assurer aux femmes un accès équitable aux ressources, aux opportunités et aux postes de pouvoir ;

– La lutte contre toutes les formes de violence. La Constitution doit reconnaitre l’importance de protéger les femmes contre les violences, qu’elles soient physiques, économiques ou institutionnelles.

D’après Titulaire du MCFDF, la révision constitutionnelle offre une opportunité historique de renforcer l’égalité des genres en Haïti à travers le quota d’au moins 30% de femmes qui est un point de départ important, son efficacité dépend de l’adoption de lois d’application et du principe de sièges réservés garantissant l’accès des femmes aux assemblées.

Pour finir, Ministre Pedrica SAINT-JEAN a déclaré que cette rencontre n’est pas le fruit du hasard, car elle va en droite ligne avec des démarches déjà entreprises par les femmes haïtiennes qui luttent inlassablement pour le plein respect de leurs droits. «Je tiens à souligner que cette rencontre n’est pas une simple formalité.

Votre présence ici, est le témoignage de notre engagement commun à bâtir une société inclusive et juste. Vous, représentantes d’organisations féministes et féminines, êtes des actrices clés dans ce processus. Vos propositions, vos revendications et vos réflexions seront portées dans les débats nationaux. »

Ainsi, exhorte-elle les organisations de femmes et féministes à travailler de concert avec le MCFDF en vue d’atteindre des objectifs communs. « Ensemble, nous devons nous assurer que cette révision constitutionnelle ne soit pas une occasion manquée pour inscrire dans la loi fondamentale les bases d’une société plus juste, plus équitable et plus respectueuse des droits des femmes », a-t-elle préconisé. C’est pourquoi elle les encourage à mobiliser leurs membres et partenaires pour mener un plaidoyer auprès du GTC afin de tenir compte de leurs recommandations.

La journée s’est déroulée dans une ambiance d’échanges fructueux entre les différentes participantes. Au terme des assises, plusieurs groupes ont été formés en vue de réfléchir et formuler des recommandations et/propositions relatives à la prise en compte du genre et des droits des femmes dans la révision constitutionnelle.

À noter que la Représentante du secteur des femmes au Conseil Electoral Provisoire (CEP), Yves Marie EDOUARD et la Représentante adjointe de l’ONU Femmes, Sophie HAVYARIMANA ont participé à cet atelier.

UNITÉ DE COMMUNICATION DU MCFDF (UCTI/MCFDF)