Participation du Premier ministre Conille au lancement officiel du Rallye scolaire 2024
Port-au-Prince le 26 octobre 2024.- Dans le but de réduire les risques de catastrophes naturelles et favoriser une éducation visant le développement durable, le Bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Haïti, en partenariat avec la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), le ministère de l’Environnement (MDE) et la Direction de la protection civile, a lancé, ce vendredi 25 octobre, en présence du chef du gouvernement haïtien, Dr. Garry Conille, le Rallye scolaire 2024.
Une activité qui se déroulera, du jeudi 31 octobre au lundi 4 novembre, dans la ville des Cayes.
Au cours de la conférence de presse de lancement, les responsables des différentes institutions impliquées dans ce Rallye, ont indiqué que cette activité vise à sensibiliser les participants sur les valeurs, attitudes et comportements de citoyens responsables, en ce qui concerne notamment la protection de l’environnement et la réduction des risques de catastrophes naturelles affectant fréquemment le pays.
Ce sera aussi l’occasion pour le ministère de l’Environnement de lancer la seconde édition du concours « Éco-génie », où il est prévu la participation d’élèves de près d’une trentaine d’établissements scolaires du Grand Sud.
« C’est donc avec un grand honneur et une profonde conviction que je suis ici aujourd’hui pour le lancement de ce Rallye scolaire, consacré à la réduction des risques aux catastrophes naturelles et à l’éducation pour le développement durable», a déclaré, d’emblée, le Premier Ministre Garry Conille, qui dit avoir compris dans cette activité, une initiative visant à préparer les jeunes d’aujourd’hui pour pouvoir faire face efficacement aux défis de demain.
D’après le chef du gouvernement, il ne suffit pas de parler seulement de catastrophes, mais aussi de solutions, de prévention, de préparation et de l’avenir. D’où, a-t-il dit, l’importance de cette activité parascolaire au cours de laquelle chaque élève aura l’opportunité d’apprendre à devenir un acteur du changement, un protecteur de notre patrimoine naturel et l’ambassadeur de l’avenir durable.
De son côté, le titulaire du MENFP s’est félicité du fait que l’école soit un secteur clé pour aider à faire face à ce sujet crucial (catastrophes naturelles) qui constitue une préoccupation majeure dans le pays.
« Depuis quelques années, le MENFP, dans la filière Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) fait de l’éducation à l’environnement un axe de formation, d’apprentissage et d’évaluation. Les défis environnementaux sont de plus en plus puissants.
Les catastrophes naturelles, les crises climatiques, les inégalités sociales, les conflits urbains menacent notre avenir à tous. Je crois fermement que l’éducation est la clé pour relever les défis », a soutenu le ministre Augustin Antoine, avant d’informer que le programme commun MENFP/MDE visant, via les élèves, à mettre en terre des plantules va être renforcé.
En ce sens, le Ministre Augustin Antoine – faisant également office de Président de la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO -, s’est dit convaincu que les élèves demeurent ces acteurs importants qui sont appelés à jouer un rôle crucial en ce qui concerne l’assurance d’un avenir meilleur de la société dans laquelle ils évoluent.
Moïse Fils Jean-Pierre, Ministre de l’Environnement a déclaré, pour sa part, que la question de l’environnement étant devenue une préoccupation mondiale, penser à lutter contre les phénomènes engendrant des catastrophes naturelles liées à la dégradation de l’environnement, ne peut ne pas être au centre des considérations de l’État.
Pour sa part, Ulrika Richardson, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations Unies en Haïti, a jugé louable d’impliquer les jeunes dans une telle démarche.
« C’est une attitude responsable de la part des organisateurs, tenant compte de la vulnérabilité d’Haïti face aux défis climatiques et géologiques», a signalé Mme Richardson, qui pense que cette activité va permettre de développer chez les jeunes les réflexes appropriés des gestes vitaux.
Khadim Sylla, chef du Bureau et représentant ad intérim de l’UNESCO en Haïti, a informé que ce Rallye s’inscrit dans le cadre de la stratégie de cette agence onusienne qui s’étale sur la période allant de 2022 à 2029. Ce document vise à renforcer les compétences et les ressources.
Ce, en vue de la préparation et la prévention en termes de gestion et de réponses, mais également en termes de récupération, suite aux catastrophes qui constituent une préoccupation primordiale, a-t-il ajouté, pour le secteur éducatif haïtien, à cause de leur intensité, de leur fréquence et de la gravité de leurs impacts sur la possibilité pour les enfants et les jeunes de recevoir une éducation de qualité sans interruption.
« Parler de catastrophes naturelles dans une perspective de développement durable, s’aligne bien dans un contexte d’insécurité accrue et de fragilité géologique.
Car Haïti est souvent affecté par des catastrophes naturelles », a soutenu Khadim Sylla, avant de réitérer l’engagement de l’UNESCO en Haïti dans la perspective du développement durable.
Haïti, géologiquement, étant situé dans une zone instable dans le bassin de la Caraïbe, est souvent frappé par les phénomènes naturels et météorologiques. Ce qui fait que le pays connaît souvent une série de catastrophes liées aux aléas de la nature.
C’est en ce sens que tous les intervenants, y compris le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre ; le directeur de marketing de la BRANA, Louis Manière – impliqués dans l’organisation de ce Rallye -, ont jugé importante cette activité impliquant les écoliers et écolières, en vue de les transformer en de véritables ambassadeurs de sécurité de la communauté, des agents de changement vers le développement durable du pays.
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