M. le Secrétaire d’État à la Population et du Développement Humain, M. Wilner Joseph

M. le Secrétaire d’État à la Communication, M. Eddy Jackson Alexis

Madame la Secrétaire d’État aux personnes handicapées, Soinette Désir

M. le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population, en Haïti, M. Yves Sassenrath ;

Madame Darline Desca

Mesdames et Messieurs les membres de la presse parlée, écrite, télévisées et en ligne ;

Distingués invités,

Mes chers compatriotes; 

Mesdames et Messieurs ;

Le 31 0ctobre 2011, nous avons officiellement franchi la barre de 7 milliards d’habitants sur la planète terre. Jamais, depuis l’apparition de l’homme sur cette planète nous n’avons été si nombreux et selon les prévisions, ce chiffre ne s’arrêtera pas un matin. Déjà, pour le début de l’année 2020, la population mondiale selon les estimations, frôlait la barre de 7.7 milliards d’âmes et si je peux me permettre d’utiliser un langage coutumier chez nous : nous avons atteint 7.7 milliards de Chrétiens vivants sur notre planète.

Sans conteste, la population est devenue donc un sujet important dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

Alors que le monde de demain est en train de naitre aujourd’hui; alors que la pandémie de la Covid-19 forge à sa manière le destin des populations; nous continuons l’effort pour que toujours demain soit meilleur pour tous; pour que chaque être humain, de chaque population ici et sur toute la planète; puissevivre dans la dignité et le plein respect de ses droits. Quel que soit les défis et les enjeux auxquels l’humanité fait face; nous ne pouvons changer d’objectifs, nous ne pouvons transiger sur les droits à la liberté et à la dignité de l’être humain ; Nous ne pouvons ne pas tenir compte des plus vulnérables, des minorités de nos populations. Ainsi, entre les institutions internationales et les pouvoirs publics, nous favoriserons toujours  des opportunités, comme celle que nous offre célébration de la journée mondiale de la population, pour informer le grand public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs, des menaces réellesqui nécessitent l’intervention de l’État et une bonne compréhension des populations. 

Dans 114 pays à revenus faibles et intermédiaires, dont Haïti; 47 millions de femmes seraient dans l’impossibilité d’accéder à des méthodes de contraception modernes. On prévoit 7 millions de grossesses non désirées si les mesures de confinement se prolongent pendant 6 mois avec des interruptions significatives des services de santé.

À chaque période de confinement de plus de 3 mois, jusqu’à 2 millions de femmes supplémentaires qui pourraient ne pas avoir accès aux méthodes de contraception modernes.

En raison de l’interruption des programmes de prévention des mutilations génitales féminines pour lutter contre la COVID-19, on pourrait recenser 2 millions de cas de mutilations génitales féminines évitables dans la prochaine décennie.

La COVID-19 a également des effets négatifs sur les efforts déployés pour éliminer le mariage des enfants, ce qui pourraient entraîner 13 millions de mariages précoces supplémentaires pourraient être évitésentre 2020 et 2030.

Mes chers amis:

Vous conviendrez avec moi que :

« Ralentir la propagation de la Covid-19 : comment protéger la santé et les droits des femmes et des filles à l’heure actuelle » est un thème qui se situe dans l’ère du temps. Vous l’avez compris il y a urgence pour porter toute notre attention sur les groupes vulnérables,en particulier, les femmes et les jeunes filles. 

En prenant la parole ce matin par devoir et par intérêt, je veux surtout remercier le Secrétaire d’État à la Population; mon ami, Wilner Joseph, avec qui, ensemble je me suis entendu à bâtir un effort commun,sous le leaderships du Président de la République et avec le support bienveillant du Premier Ministre, pour continuer à garantir la liberté et la dignité de la population haïtienne ; pour la liberté et la dignité de sa frange majoritaire, qu’est la jeunesse. 

Aussi dois-je remercier le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population, M. Yves Sassenrath, qui ont tous les deux bien voulu m’associer à cette journée. La population, étant une thématique transversale.

Tout en poursuivant la noble mission versl’accomplissement du potentiel de chaque jeune; je crois fermement que l’État haïtien doit absolument miser sur sa jeunesse; et aujourd’hui l’urgence nous impose la protection effective de la santé et les droits des femmes et filles. Un dossier sur lequel nous travaillons déjà au niveau du bureau du Secrétaire d’État.

Mes chers amis; 

Tenant compte de cette décennie d’action qui commence en 2020, le Bureau du Secrétaire d’État à la Jeunesse, à travers son Plan d’Action 2020 – 2022, s’inscrit dans l’effort constant qui consiste à permettre aux jeunes, plus particulièrement les jeunes filles, à avoir accès aux services sociaux de base pour que le pays puisse bénéficier dans un avenir proche de son dividende démographique juvénile. Très souvent souligné comme un bonus important, dois-je rappeler en toute sincérité et franchise : si nous ne misons pas sur la jeunesse aujourd’hui, sans être un prophète de malheur, il est fort à parier que ce bonus mal exploité, pourrait changer en catastrophe démographique. D’où la nécessité et l’urgence d’avoir une politique de population qui tient compte du poids démographique de la jeunesse dans les différentes politiques publiques.

Point besoin de vous dire que je suis très attaché à mettre les bases pour que le pays puisse bénéficier de ce bonus démographique, étant donné que le potentiel présent aujourd’hui vaut plus que la moitié de la population haïtienne. A signaler que ce potentiel àmoins de 25 ans. 

En effet, la force première d’un pays est la qualité de sa population. Ceci constitue une fenêtre d’opportunité énorme pour le présent et l’avenir. Avec une croissance économique accélérée basée sur des investissements stratégiques dans des secteurs clés de l’économie, Haïti pourrait bénéficier de son bonus démographique à l’horizon 2040, néanmoins des investissements massifs dans des secteurs clés de la vie économique. A contrario, les jeunes en âge de travailler qui ne trouvent pas d’emplois sont susceptibles de tomber dans la délinquance juvénile. Cette situation peut alimenter l’insécurité dans le pays et donc freiner l’investissement du secteur privé national et l’investissement direct étranger.  Ce qui pourrait avoir une incidence négative sur l’économie globale. 

Voilà pourquoi, je crois fermement, que ces 10 prochaines années qui s’ouvrent devant nous peuvent être une période de tous les espoirs, mais aussi de tous les dangers. Espoir : parce que si nous jetons les bases aujourd’hui, on peut faire bouger des chaines, déjà trop longtemps verrouillées. Dangers : même un enfant limité dans ses réflexions, verrait, entendrait la gravitédes défis qui entravent le quotidien de la résiliente  population haïtienne.

En somme, je suis persuadé que nous avons l’obligation de nous mettre ensemble pour le bien commun. Nous ne pouvons pas prendre le risque de travailler chacun de son côté. Les thématiques que nous abordons aujourd’hui sont transversales. Elles nécessitent des réponses pluridisciplinaires, coordonnées et urgentes. 

Tout ça ne peut être réussi que dans l’effort.  Les nations doivent être comprises comme des populations avec leurs différences et leur degré de vulnérabilité différent. Comme par exemple tel groupe peut être plus vulnérable qu’un autre etc. Les politiques passeront mais les populations resteront; entre vous et moi nous savons maintenant ce qu’il faut faire.  

Célébrons la journée mondiale de la population, avec les yeux rivés sur un bien meilleur avenir pour tous.Mettons-nous donc au travail…

Merci à vous tous,

Que Dieu vous bénisse…