Haïti/Alimentation scolaire

Port-au-Prince le 27 septembre 2023.- Dans le cadre de la mise en œuvre du document « Politique et stratégie nationales d’alimentation scolaire (PSNAS) » adopté en 2016, le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle multiplie les efforts en vue de renouveler et d’amplifier, en même temps, les initiatives allant dans le sens du renforcement et de l’extension du programme de cantines scolaires axé sur l’achat de produits agricoles locaux. En ce sens, en compagnie de la représentante résidente de la Banque interaméricaine de développement (BID) en Haïti, Corinne Cathala, et du représentant résident du Programme alimentaire mondial (PAM), Jean-Martin Bauer, le ministre Nesmy Manigat a effectué, ce mercredi 27 septembre 2023, dans les Nippes, une tournée d’évaluation des postes opérationnels mis en place pour faciliter la réception et la distribution de ces produits dans les écoles.

Le ministre Nesmy Manigat a démarré cette tournée par une visite au Centre de pesage et de conditionnement de Fonds-des-Nègres là où sont reçus, traités et mis en sac les aliments dédiés aux cantines d’un premier groupe d’écoles situées dans les Nippes, mais aussi des écoles de Petit-Goâve, de Grand-Goâve et de Léogane, dans le département de l’Ouest. Il peut s’agir, suivant la saison, de riz, de haricot, de farine de maïs, de mil, de patate douce, de banane plantain, d’igname, de manioc doux, de carotte, de choux, d’aubergine, etc. Un autre centre basé à Mussote, du côté de Paillant, conduit la même opération ciblant un autre groupe d’écoles. En fait, ces produits locaux sont régulièrement acheminés vers 198 écoles accueillant, environ, 55.000 élèves.

Le PAM parvient à faire fonctionner ces deux centres grâce au partenariat développé avec le Réseau d’organisations de producteurs agricoles des Nippes (ROPANIP). Cette instance fédère 54 organisations agricoles issues de 10 communes de ce département, mobilisant un peu plus de 2,000 producteurs et productrices.

Le ministre Nesmy Manigat se réjouit de la mise en place et du fonctionnement de ce mécanisme de collaboration multi institutionnelle qui permet de nourrir les élèves à partir de produits frais, issus du terroir, mais aussi de soutenir l’économie paysanne. Il importe, a poursuivi le ministre, de multiplier les efforts en vue de renforcer ce mécanisme, d’encourager d’autres partenaires à l’intégrer tout en l’étendant dans d’autres directions départementales d’éducation.

Au niveau de ces deux centres de conditionnement, les produits sont soumis à un contrôle de qualité comprenant notamment l’analyse du taux d’humidité, du degré d’homogénéité des grains, du pourcentage de brisure ou d’impureté, et la mesure instrumentale et sensorielle des odeurs. Ce contrôle est répété, par la suite, dans les dépôts d’aliments des établissements scolaires.