Port-au-Prince, le 16 décembre 2022.- Après avoir rencontré les dix-huit (18) chefs de Parquets des juridictions de la République dans un premier temps et des membres de plusieurs organisations de défense des droits humains, dans un second temps, ce vendredi 16 décembre 2022, la ministre Émmelie PROPHÈTE-MILCÉ s’est entretenue avec les gradués de la 7e promotion de l’École de la Magistrature (EMA).

Au nombre de cinquante-cinq (55) au total, ces élèves-magistrats sont en attente de leur nomination dans l’appareil judiciaire haïtien depuis avril 2020, date à laquelle, indiquent-ils, ils ont reçu leur parchemin.

Dans sa prise de parole, le numéro un du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) a auréolé de compliments les élèves-magistrats pour leur parcours à l’EMA tout en attirant leur attention sur les responsabilités qui sont les leurs en ayant choisi la magistrature comme carrière professionnelle.

“Il nous faut du sang neuf dans l’administration de la Justice. Il faut que les magistrats qu’on nomme au nom de la Loi soient effectivement des professionnels ayant reçu une formation de haut niveau pour professer ce métier”, a martelé la ministre, plaidant en faveur d’une magistrature professionnelle basée sur l’éthique, l’équité et l’intégrité.

Prenant la parole lors de la rencontre, Me Paul Eronce VILLARD, directeur de Cabinet de la ministre, lui aussi magistrat professionnel, a souligné que le magistrat doit inspirer confiance aux justiciables. D’après l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, le pays a besoin des femmes et des hommes de conviction pour administrer et rendre la justice.

Réagissant tour à tour, les élèves-magistrats n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de la titulaire du MJSP pour son engagement en tant que femme d’État à changer le visage la justice en Haïti. Néanmoins, certains d’entre eux ont exprimé leur préoccupation quant à leur lettre de nomination qu’ils attendent depuis avril.

Pour montrer sa détermination à renforcer la justice et donc l’État de droit dont la lutte contre la détention préventive prolongée est d’ailleurs tributaire, la ministre les a rassurés que ces dossiers sont importants pour son administration et qu’elle en fait une véritable priorité. Toutefois, elle a beaucoup insisté sur la déontologie qui doit guider la carrière des futurs magistrats. Car, comme elle l’avait si souvent rappelé, “la femme de César doit être au dessus de tout soupçon”.

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