Port-au-Prince, le 12 janvier 2023:. Le 12 janvier 2010, vers cinq heures, un puissant tremblement de terre a frappé la ville de Port-au-Prince et d’autres municipalités voisines. Le bilan est lourd avec des milliers de victimes et de disparus ainsi que la destruction d’importantes infrastructures du pays. Treize ans plus tard, la Nation haïtienne, touchée au plus profond d’elle-même, s’apprête à commémorer cette date historique dans un contexte socio-politique et économique extrêmement difficile.

“Transmèt memwa, bati konesans pou demen”

Transmèt memwa, bati konesans pou demen” est le thème retenu cette année par la Protection civile Haïtienne dans la perspective de commémorer ce séisme dévastateur qui laisse des souvenirs amers dans la mémoire collective. Depuis lors, le Système National de Gestion des Risques de désastres, avec l’appui non négligeable des différents partenaires, n’a cessé de multiplier ses efforts pour promouvoir et renforcer la culture du risque dans le pays.

Avec près de la majorité des institutions détruites dans la seule ville de Port-au-Prince, le secteur éducatif  a été l’un des secteurs les plus touchés lors des événements tragiques du 12 janvier 2010. Outre les pertes matérielles, les élèves ont été les premières victimes en raison de leur manque de connaissance des risques, ce qui peut justifier le lourd bilan que ce secteur a enregistré.

Face à ces constats, la direction générale de la Protection civile réalise depuis plusieurs années des exercices de simulation pour soutenir les différents secteurs et institutions qui œuvrent au renforcement de la capacité du pays à réduire les impacts des risques naturels.

Conformément à sa mission de coordination. La DGPC, bras opérationnel du système, maintient et intensifie les actions de plaidoyer pour intégrer la gestion des risques et de désastres dans le secteur éducatif en Haïti. Cette stratégie est orientée dans la droite ligne de la réduction des risques multiples qui comprend l’amélioration de la connaissance et de la compréhension du risque par la vulgarisation de l’information, la sensibilisation et la promotion des bonnes pratiques auprès des écoliers, des enseignants et du reste de la population sur les dangers liés aux séismes et aux phénomènes qui en découlent.  Les résultats attendus visent principalement à améliorer les comportements que doivent adopter les populations cibles, notamment les plus vulnérables, en cas de séisme afin d’en atténuer les conséquences sur leur vie et leurs biens. 

Malheureusement, les crises sociopolitiques entravent parfois la continuité des activités de protection civile, particulièrement, dans le secteur éducatif haïtien. En dépit de ce contexte difficile, la DGPC profite de cette commémoration pour relancer des activités de sensibilisation en milieu scolaire appelées ” Vendredis de la protection civile ” dont l’objectif est de promouvoir la connaissance et la compréhension des risques auxquels le pays est exposé en milieu scolaire.

En cette 13ème année de commémoration, la Protection Civile renouvelle ses sympathies aux différentes familles haïtiennes qui ont été frappées par ce séisme dévastateur. Gardons à l’esprit les milliers de nos concitoyens qui ont été victimes de cette tragédie afin de mieux préparer une société durable pour les générations futures. En ce jour de souvenir, la protection civile lance un appel à ses partenaires et acteurs pour renforcer leurs activités de sensibilisation et ce, au profit de la population haïtienne face aux aléas sismiques en particulier et aux risques de diverses natures.

La direction générale de la Protection civile réitère son engagement auprès de l’ensemble de la population en œuvrant au renforcement de ses activités de sensibilisation, d’éducation et d’information afin de réduire les conséquences dévastatrices qui peuvent résulter du passage des phénomènes naturels sur le pays.

La DGPC adresse remerciement à toutes les institutions locales et internationales qui apportent leur contribution dans la formation en travaillant sans relâche afin de rendre effectif la culture du risque en Haiti et qui participent à la coordination des actions de réponse en faveur des communautés touchées par les différentes crises.

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