Port-au-Prince, le 14 décembre 2022.- Dans le cadre des efforts déployés par le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) pour combattre le phénomène de la détention préventive prolongée, la ministre Émmelie PROPHÈTE-MILCÉ a rencontré, ce mercredi 14 décembre 2022, les représentants d’une quinzaine d’organisations de défense des droits humains.

L’objectif de cette rencontre, tenue à la salle de conférence du ministère en présence du directeur de Cabinet, du directeur général et du directeur des Affaires judiciaires, était de créer une synergie entre les autorités de l’État et la société civile afin de mieux approcher la problématique de la détention préventive prolongée, illégale et arbitraire qui constitue un véritable défi pour les acteurs du système judiciaire.

C’était également l’occasion pour la ministre de recueillir les commentaires des représentants de ces organisations sur les dernières mesures administratives prises à travers la Circulaire du 1e décembre 2022 faisant injonction aux commissaires du gouvernement d’exiger des substituts affectés à leur Parquet au minimum dix (10) réquisitoires et actes d’accusation par mois, au prorata des dossiers en souffrance dans les juridictions qu’ils dirigent.

“L’heure est grave, la situation est chaotique. Il n’est pas normal que des justiciables soient enfermés dans des maisons d’arrêt et de détention sans qu’un juge se prononce sur leur sort”, a fait remarquer la titulaire du MJSP signalant au passage que plus de trois quarts (¾) de la population carcérale est concernée par ce fléau.

En réaction, les membres des organisations des droits humains présents à la rencontre ont exprimé leur satisfaction et ont formulé des recommandations à la ministre au sujet notamment des audiences correctionnelles et criminelles qui doivent se tenir dans le cadre du programme de désengorgement des centres carcéraux, initié par le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, en accord avec différents acteurs de la chaine pénale.

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